BIOGRAPHIE

D’abord il y a la musique. C’est sur un orgue électronique que Murielle Holtz esquisse ses premières gammes. À l’âge de dix ans, elle intègre la Maîtrise de la Loire, une formation à horaires aménagées en chant lyrique. Elle est initiée alors au répertoire classique, baroque, grégorien et contemporain et découvre la puissance du travail en chœur. Les maîtrisiens jouent régulièrement dans des opéras, des églises, des auditoriums et traversent parfois les frontières pour donner des concerts en république Tchèque, en Allemagne, en Slovaquie.

Elle bifurque ensuite vers le théâtre et lance ses premières répliques dans les ateliers de la comédie de Saint-Étienne puis à l’école Lassaad de Bruxelles, avant de revenir à la musique.

Murielle Holtz a toujours à cœur de confronter sa pratique artistique à celle d’autres disciplines. Créer des passerelles entre les cultures, les styles et tenter ainsi de briser les frontières est à la base de son travail.

Jeune adulte, elle replonge dans la musique, en troquant au passage ses partitions classiques contre un accordéon. C’est avec ce piano à bretelles qu’elle découvre les musiques traditionnelles, qu’elle s’imbibe de la musique du Nordeste ou de celle d’Europe de l’Est, qu’elle voyage en Algérie ou en Grèce. C’est aussi avec cet instrument, qu’elle s’initie au jazz et à l’improvisation. Ça aussi ça ne la quittera pas, le goût pour les musiques du monde et la joie d’improviser. Elle développe alors un jeu à sa manière qui mêle scat et langage imaginaire, qui mêle chant et mélodie instumlental à l’unisson.

On a pu l’entendre ou la voir jouer dans un groupe de bal brésilien (« Forro Gringo »), de jazz ( « Zig Zag Tribu »), de Rock expé (« Adedrim ») ou dans un opéra des champs (King A d’après l’œuvre de Purcell). S’ensuit de nombreuses créations collectives dans lesquelles elle est tour à tour musicienne, chanteuse et/ou comédienne. Elle compose alors pour et avec des danseurs contemporains (« Le silence des gestes » Cie Les Objets Trouvés / « Tsowa » Cie Spiral O Vent), des marionnettistes (« Le rêve du berger » Cie La Plume sur le Toit), des circassiens, (« No fears » Cie Oncore), des conteurs (Agnès Devenne, Serge Valentin) ou des artistes de rue (« Les tondues », Cie les Arts Oseurs). D’autres fois, elle joue face à la caméra (Film « Bien de chez nous » réal. Henri de latour 2013) ou seule en scène dans « Olympe l’impatiente ! » (Cie les Acteurs de Bonne Foi).

En parallèle à ces aventures artistiques, Murielle Holtz crée en 2015 « Soliphonies », une symphonie en solo, un répertoire de chansons originales. Elle sort la même année un premier album live éponyme avant d’enregistrer en studio un EP intitulé « Soulitude ». C’est avec ses « Soliphonies » que Murielle Holtz remporte en 2017 le « Coup de Cœur du public » au Bijou à Toulouse, le « Tremplin des Nuits du chat » – prix du jury et du public – en 2018 et est élue lauréate des « Before » en 2019.

Elle compose ensuite « Rhapsodie en tridem » un répertoire de chansons jazz et enregistre une version live accompagnée d’un batteur et d’une contrebassiste. Suite aux multiples annulations de tournée qui ont marqué cette année 2020, elle met un temps sa musique de côté pour plonger toute entière dans l’écriture. Elle sort au mois de novembre suivant un premier roman intitulé « Festin pour un fou ».

Murielle Holtz travaille aujourd’hui à l’écriture d’un second roman et à la composition de chroniques poétiques.